« Un moment de reconnaissance du travail des équipes » : Vis ma vie de salarié à l’Udaf (1/2)

Renforcer nos liens et développer la qualité de vie au travail. Le temps d’une semaine, l’Udaf de Maine-et-Loire offre la possibilité aux volontaires de découvrir et faire découvrir leur métier au sein de l’association le temps d’une demi-journée. Quatrième édition en 2024 de l’opération Vis ma vie, et 28 métiers proposés. Pour le premier volet de cette série, nous rencontrons Mylène Gosse, directrice des ressources humaines ainsi que des salariés qui partagent leurs expériences.

Mylène Gosse, directrice des ressources humaines de l’Udaf de Maine-et-Loire

Quel bilan faites-vous de l’édition 2024 de Vis ma vie ?

Mylène Gosse : Nous avons formé 81 binômes, et 28 métiers sont à découvrir, nous en sommes très satisfaits. Le principe reste le même pour cette quatrième année : une personne salariée de l’Udaf de Maine-et-Loire accueille un ou une collègue lors d’un temps fort d’une demi-journée afin de lui présenter son quotidien, ce qui crée des situations très variées.

Voici quelques exemples : une référente de parcours de notre service J’NOVA rencontre une conseillère juridique, notre directrice comptable et financière échange avec une mandataire judiciaire à la protection des majeurs, etc. Cette opération a lieu pendant la semaine de la QVCT (Qualité de vie et des conditions de travail), du 17 au 21 juin. 

« Nous créons des moments de vie partagés et nous permettons à tous nos salariés de se rencontrer »

L’impact positif pour notre Udaf est très significatif : nous créons des moments de vie partagés et nous permettons à tous nos salariés de se rencontrer. Nous y tenons, l’association porte ce projet dans ses valeurs de solidarité et d’engagement. Nous avons de bons retours de la part des équipes.

Quelles sont les finalités de cette action ?

Mylène Gosse : Elle répond à trois niveaux d’objectifs :

À l’origine, Vis ma vie était pensée pour deux services, mais nous avons très vite saisi l’enjeu de réaliser cette opération à grande échelle, pour l’ensemble des salariés. Je crois sincèrement que cela fonctionne pour deux raisons principales : Vis ma vie correspond fondamentalement à notre identité – nous travaillons beaucoup en collectif – et toutes les personnes sont volontaires pour participer à cette démarche. 

Qu’est-ce que Vis ma vie change selon vous ?

Mylène Gosse : C’est un moment de prise de conscience et de reconnaissance du travail des équipes. Cela peut être le cas pour des services moins bien identifiés ou dont les compétences sont très techniques, et qui peuvent à cette occasion partager leur savoir-faire. Vis ma vie peut permettre de faire évoluer des représentations. 

Parler de Vis ma vie, à la rencontre des équipes

Marie Bouet à (gauche sur la photo), référente parcours du service J’NOVA, rencontre Sophie Péan, conseillère juridique.

Marie Bouet et Sophie Péan : « L’articulation entre une grande variété de missions »

Marie Bouet : Il faut dire que l’on se connaissait déjà : avant de nous retrouver pour ce Vis ma vie, nous avions été collègues il y a quelques années à Angers, sur l’antenne Est. Toutes les deux nous étions mandataires judiciaires à la protection des majeurs. Sophie a évolué vers le service juridique et moi à J’NOVA, en tant que référente de parcours.

Venir rencontrer le service juridique est pour moi l’occasion de découvrir plus largement vos actions. Je saisis l’articulation entre une grande variété de missions : la formation, l’administration ad hoc pour mineurs, les permanences avec les mandataires, le conseil juridique, les contacts avec le réseau des partenaires de l’Udaf. Cela implique beaucoup de souplesse, d’adaptation, d’autonomie.

« Cet échange me donne des idées, pour identifier plus facilement des ressources dont je pourrais avoir besoin »

J’ai eu l’opportunité de partager un terrain avec toi Sophie, lors d’une visite chez un avocat avec lequel nous travaillions déjà en tant que mandataires. Cet échange me donne des idées, pour identifier plus facilement des ressources dont je pourrais avoir besoin comme référente de parcours avec un public jeune.

Sophie Péan : Oui, nous sollicitons régulièrement nos partenaires sur des questions juridiques précises, pour bénéficier à nos mandataires et nos usagers. Pour ce Vis ma vie, cette rencontre représente bien la diversité de nos interventions concernant les mineurs, le conseil juridique ou les actions juridiques complexes, et l’on se rend compte qu’elle a tout son intérêt pour nos collègues d’autres services. Je suis engagée dans Vis ma vie depuis la première édition. J’accorde de l’importance au fait d’incarner concrètement nos missions, en allant sur le terrain.

Marie Bossé et Marion Gouret : « De l’écoute du temps pour répondre aux attentes des majeurs protégés »

Marie Bossé, directrice du service comptabilité, rencontre Marion Gouret, mandataire judiciaire à la protection des majeurs.

Marie Bossé : J’ai été attentive à la relation de proximité et à la confiance qui peuvent s’installer dans la mesure de protection. C’était le cas avec les deux personnes rencontrées dans ce Vis ma vie. Nous avons partagé deux visites qui nécessitaient de l’écoute et du temps pour répondre aux attentes des majeurs, tout en gardant le cadre – et le cap – du mandat.

« Nous connaître et nous reconnaître, voir concrètement le travail de chacune »

Ces deux moments me montrent une partie du quotidien de nos collègues, et j’ai conscience de la grande diversité des situations vécues par les mandataires, ce qui implique aussi de l’adaptation dans un contexte avec une multitude de réalités. Cela peut être très changeant et humainement chargé. Une autre dimension que je retiens concerne le rôle des professionnels : celle du respect de la liberté de choix et des souhaits de la personne protégée.

Marion Gouret : Cette question est importante et nous accompagne. Je suis formée comme travailleuse sociale, et cette formation, la manière de faire, donne à voir une partie de mon regard sur mon activité professionnelle. C’est ce qui fait également la richesse de nos équipes : nous avons plusieurs points de vue sur le métier de mandataire judiciaire à la protection des majeurs. Par ailleurs, là où Vis ma vie est intéressant, c’est que ce moment nous permet de nous connaître et nous reconnaître, de voir concrètement le travail de chacune et déplace les représentations.

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